Duo violon piano

Tellement généreux est ce bouquet pour violon et piano qui nous convie soit à des retrouvailles, soit à une rencontre avec trois monuments du répertoire, en nous faisant vaillamment franchir de deux pas de géant les limites du 19^e et du 20^e siècle entre l’Europe et les États-Unis.

« Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes. » disait Haydn à son élève Beethoven dont il s’irritait de l’indiscipline et l’audace musicale, et qu’il appelait « le grand Mogol ». Voici sa plus célèbre et plus poétique sonate pour violon et piano, écrite dans sa maturité au moment où il entreprenait la rédaction de ses symphonies.

Ernest Chausson est de ces compositeurs trop tôt disparus. Il laisse derrière lui un catalogue aussi maigre que saturé de chefs-d’œuvre, dont ce poème entre tous le plus populaire.

Enfin John Adams nous ballade, avec Road Movie, sur les chemins d’une Amérique à la fois mythique et familière, au rythme endiablé d’un minimalisme déjà bien affranchi de ses modèles Steve Reich et Philip Glass.

L.v. Beethoven : Sonate op.24 en Fa Majeur « Le printemps » (1801) ; E. Chausson : poème op. 25 (1896) ; J. Adams : Road Movie (1995).