Meije

Lorsqu’au détour d’un sentier s’ouvre brusquement le paysage, cette musique pourrait être le souffle qui nous échappe et qui, en petite buée, va grossir le flanc des nuages.

Elle pourrait être, dans les sentiers tracés de nos pas, l’écho infini de la neige qui craque.

Elle pourrait être un renard dont on suit de loin la course, ou bien trois martins-pêcheurs qui devisent tranquillement à l’ombre d’un cyprès.

Elle pourrait être tout autre chose, mais ce qui est sûr, c’est que les paysages du trio Meije sont des faveurs pour les cœurs qui divaguent, rugueux et tendres, amples et cérémonieux.

Léa Ciechelski (saxophoniste, flûtiste, compositrice, improvisatrice), que nous attendions avec impatience au festival Les Nuits d’été, est ici accompagnée par les talentueux Benjamin François à la batterie, et Vincent Duchosal à la guitare. Ensemble, iels échafaudent de somptueuses fresques sonores, menées par de secrètes règles du jeu, qui nous baladent en improvisation entre profondeur et nostalgie, langueur et impétuosité.