Voyage ravélien

Vous l’aurez peut-être compris : au fil de cette programmation, nous souhaitions fêter le cent-cinquantenaire de la naissance de Maurice Ravel. Compositeur à l’élégance discrète et profonde, quasi enfantine, qui dans les années 20 et 30 passait pour le plus grand musicien vivant, appartenait comme Bach ou Mozart à cette lignée de créateur·ices dont l’académisme apparent porte à la nouveauté la plus intègre.

À partir de la formation unique en son temps des Chansons Madécasses, nous vous proposons de traverser avec les quatre musicien·nes quelques uns de ses chefs-d’œuvres, dans le voisinage d’autres compositeur·ices. Il y aura, surgie des oubliettes de l’histoire musicale, sa contemporaine Mel Bonis, qui avait en commun avec le Ravel de Shéhérazade ce rêve d’exotisme typique de cette époque ; puis aux antipodes Villa-Lobos, le brésilien voyageur et prolifique ; enfin l’immense Saariaho qui dans l’économie de moyens prouve là encore la poétique incomparable de sa musique. Un concert en forme de songe du lointain.

M. Ravel : Chansons madécasses ; M. Ravel :Shéhérazade ; K. Saariaho : Die Aussicht ; H. Villa Lobos : Assobio a jato : M. Bonis : Suite orientale.